samedi 5 novembre 2022

Coquelicot Fou en Danse Imprudente


Celui-ci est un amour en désamour,
Si présent dans la douleur
De tant vouloir qui mal me veut…

Amour quiet de sentiment profond
Déversant solitude sur mon monde…

Clameur blessée qui s’agite
Cri strident qui ressuscite
Amour Parfait qui n’a jamais été…

Muse meurtrie chantant des lamentations
Élevant aux cieux l’écho de mes tourments...

Vide corsé d’un quelqu’un absent
Mais toujours, toujours, pressant
Et moi, coquelicot fou en danse imprudente...

Fantôme qui bouillonne dans mes veines
Et quasi moqueur, avec tout son calme
Incessamment, prend d’assaut mon âme...

Impitoyable, sa fureur urgente
Brûle, de si incandescente...

Et moi, accrochée au rêve, comme dans l’antan
Je suis nue, ingénue et accueillante
Entre les rayons tenus de chaque aurore...

Et lui, qu’est-ce qu’il s’en soucie ? Si quand il ouvre la porte
Me lance un dédain lancinant
Qui, aiguisé, coupe
Le silence étouffant...

Grondement sibilant d’eau dure
Qui, de tant frapper, perce
Mon cœur blessé...

Et moi, la laide, la mal-aimée, je me sens incroyante
Quand enfin se yeux se posent sur moi, prolongés
Comme s’ils étaient des lèvres qui m’embrassaient.

(Carmen Cupido)


 

vendredi 30 septembre 2022

Ouatée matinée d'automne




En cette
 
Ouatée matinée d’automne

L'une lumière et l'autre guerrière

Me tiennent la main et je sens mon cœur

S’abandonner à la consolante douceur

Porteuse de vie, porteuse d’espoir

Qui adoucit ces jours noirs

Où, sans elles, mon âme si frêle,

S’écroule…


Voyez, comme elles me portent

Tout au long du long chemin

La petite et la grande sœur

Berçant toutes mes peurs

De l’obscur, si incertain

Affligeant, lendemain…


Parce que

Leur foi en moi

Infinie, me vivifie

Dans leur amour

Je me fais alors bravoure

Dans leur certitude

J’inspire fond la gratitude

Dans leur force

Je me renforce

Car leur regard me sacre reine

Et embaume toutes mes peines


Et, oh mon dieu, leur joyeux rire

Est le plus exquis des élixirs

Pour mon pauvre cœur de mère

Dans cette vie douce-amère

Où il y a des heures

Bien plus amères

Que douces !


(Carmen Cupido)


 

lundi 19 septembre 2022

La quiétude du Cygne




Âme ailée


En révérence incourbée

Glisse gracieuse

Mélodique-silencieuse

Sur l’automnal flamme

Qui l’appelle…



Être quiescent

Poursuit indifférent

Au vent du nord

Qui, dans l’air, vient couper

L’estivale langueur

Et la fluctuante chaleur

Qui se fait rosée

Vient engourdir

Le moribond été…



Dans les cieux

Le murmure des hirondelles

Susurre un au revoir

Au crépuscule mystérieux

Et au déchirement de l’aube brumeuse

S’écoulent mille luminescences

Sur le lit bleuté

Où rêve

Et se repose

Le Cygne...



Le Cygne

Âme ailée

En révérence incourbée

Glisse gracieuse

Mélodique-silencieuse

Sur l’automnal flamme

Qui l’appelle…



(Carmen Cupido)

 

lundi 12 septembre 2022

En un Souffle d'Enfant


En un souffle

Souffle l’enfant

L’espoir

Que le soleil s’attarde

Dans cette fin d’après-midi

Où, tambour battant

S’en va l’été

Hautainement monté

Sur la croupe d’une dent-de-lion

 

Vers la déclinaison il se tourne

Et maintenant qu’est arrivé l’automnal brume

Pour embuer l’aube

Il est à peine un fin filament

Avalant le ressentiment

De ne plus être une flave fleur

Illuminant avec sa splendeur

La rougeoyante aurore

 

Il monte au poitrail du vent

En direction du couvent

Des saisons finies

Il va en un souffle d’enfant

Agrippé à l’espoir

De pouvoir revenir

De la lente voie

Mouvement terrestre

Par le royaume céleste!


(Carmen Cupido)

mercredi 7 septembre 2022

Senectute


Cycle majestueux
Où le plus infime
Se transmute en magnifique astre du jour
Évènement cardinal
Exaltation des petites choses
Dans un temps où le temps glisse sur moi
E tous mes chemins convergent
Lente, lentement
Vers le point du souvenir
Où je soutiens (illusoirement)
Ma splendeur d'antan...

Je le sais illusion
Parce que c'est un corpos fatigué
Celui qui maintenant me recueille
Et en voulant me soustraire à la matière
Je me vois dans un interstice où
Le bouts de vie que j'ai tressés
Scintillent comme étoiles au vent
Et s'évanouissent dans la gueule vorace de l'oubli...

La vieillesse est un arrêt
Que, quand prononcé
Défeuille des échos entre les doigts
Des rides et autres peurs
Pénombres qui tombent
Comme un manteau de mort
Sur la chair massacrée
Et tous les poids arqués
Par l'âme haletante...

Toutefois, si docile est la douleur
Dans le déclive que mène à l'éternité
Il n'y aura pas, alors, de frayeur
Mais de la tranquillité
Dans le placide dépérissement
Si seul le corps fané tombe dans la terre profonde
Mais ses bourgeons fleuriront le monde...

Je suis la somme des rêves que j'ai rêvés
Je suis toutes les fois que je suis tombé et me suis relevé
Les instants d'amour de perdition
Un peu de désamour malédiction
Les enfants dont j'ai accouché
Les larmes que j'ai versées
Quand j'ai ri ou pleuré
Je suis les liens que j'ai tissés
Fléaux mille; mille orations
Agonies et peut-être résurrections
Successives d'âmes anciennes...

Dans l'épilogue de ma vie
Quand, donc, arrivera l'instant
Et que dans le bref flagrant 
L'au-delà m'effleure la peau
Et l'imperturbable Azraël
Dans l'olympe me pousse
Je tomberai digne; je tomberai reconnaissante
Telle la feuille de l'arbre détachée
Qui virevolte dans l'air
Vers son repos final!

(Carmen Cupido)


 

vendredi 29 juillet 2022

L'amour, graine et fruit...


Que l'amour te sauve et allume ta flamme
Que sa lumière te guide et ne jamais s'éteigne
À l'heure la plus sombre quand ta vie s'écroule
Et que des larmes aigries de tes yeux s'écoulent

Que l'espoir te lève
Si dans l'abîme tu tombes
Et les vents te poussent
Vers le droit chemin
À chaque fois que tu te perds
De la ligne maîtresse de ton destin

Que ton cri de vie
Ne se meure plus
Au fond de ta gorge
Que ton chant se forge
De forces nouvelles
Prêtes à entamer
Les plus féroces duels
Contre tous les monstres et murs perpétuels

Que le matin te réveille
À la veille d'une nouvelle ère
Ce nouveau temps que tu tant espères
Que l'amour et l'essence priment enfin sur la terre

Que l'amour te sauve et allume ta flamme
Que sa lumière te guide et ne jamais s'éteigne
À l'heure la plus sombre quand ta vie s'écroule
Et que des larmes aigries de tes yeux s'écoulent

L'amour est une porte grande ouverte
Sur des possibilités infinies
Où tu es la graine et seras aussi le fruit!

(Carmen Cupido)


 

mardi 22 février 2022

Lueur


C’est l’heure

Que le flocon de neige

Se fasse fleur

Se réveille la lueur

Élevant sa tige

À la haute splendeur

Du soleil de Printemps

Que vibrent avec clameur

Les vers d’amour

La vie et tous les verts

Dans ses luminescences variées

Que viennent les coquelicots délivrer

Tous les prés de leur glacial cri

Et que l’excelse chant

Des oiseaux revenus

Entonne dans les cieux

Là, où avant, ils ne sonnaient

Que des clairons désaccordés

Dans les jours sordide-inéclairés

Du vieux âcre

Ogre Averne

Hiver !

 

(Carmen Cupido)


 

mercredi 26 janvier 2022

Autoportrait

 


Sur mes mains
L'essence fraîche des couleurs coule...
Elle apporte à mes yeux des mondes chimériques
Avec des soleils de fin d'après-midi fantaisistes
qui se posent sur moi
Avec leur toucher d'aile splendide

Le temps se fige
Et l'instant est un mystère dévoilé
Qui donne vie à des univers insoupçonnés
Où il n'y a ni avenir ni passé
Juste un maintenant plaisant
Qui réclame le moindre millimètre
de toute sa longueur

Il n'y a pas de mots, que du silence
Trop distrait pour se sentir seul...

Sur mes mains
L'essence des couleurs coule...
Elle est pressée, elle va
Peindre des cieux polychromes
Tout en haut de ma toile!

(Carmen Cupido)