vendredi 30 septembre 2022

Ouatée matinée d'automne




En cette
 
Ouatée matinée d’automne

L'une lumière et l'autre guerrière

Me tiennent la main et je sens mon cœur

S’abandonner à la consolante douceur

Porteuse de vie, porteuse d’espoir

Qui adoucit ces jours noirs

Où, sans elles, mon âme si frêle,

S’écroule…


Voyez, comme elles me portent

Tout au long du long chemin

La petite et la grande sœur

Berçant toutes mes peurs

De l’obscur, si incertain

Affligeant, lendemain…


Parce que

Leur foi en moi

Infinie, me vivifie

Dans leur amour

Je me fais alors bravoure

Dans leur certitude

J’inspire fond la gratitude

Dans leur force

Je me renforce

Car leur regard me sacre reine

Et embaume toutes mes peines


Et, oh mon dieu, leur joyeux rire

Est le plus exquis des élixirs

Pour mon pauvre cœur de mère

Dans cette vie douce-amère

Où il y a des heures

Bien plus amères

Que douces !


(Carmen Cupido)


 

lundi 19 septembre 2022

La quiétude du Cygne




Âme ailée


En révérence incourbée

Glisse gracieuse

Mélodique-silencieuse

Sur l’automnal flamme

Qui l’appelle…



Être quiescent

Poursuit indifférent

Au vent du nord

Qui, dans l’air, vient couper

L’estivale langueur

Et la fluctuante chaleur

Qui se fait rosée

Vient engourdir

Le moribond été…



Dans les cieux

Le murmure des hirondelles

Susurre un au revoir

Au crépuscule mystérieux

Et au déchirement de l’aube brumeuse

S’écoulent mille luminescences

Sur le lit bleuté

Où rêve

Et se repose

Le Cygne...



Le Cygne

Âme ailée

En révérence incourbée

Glisse gracieuse

Mélodique-silencieuse

Sur l’automnal flamme

Qui l’appelle…



(Carmen Cupido)

 

lundi 12 septembre 2022

En un Souffle d'Enfant


En un souffle

Souffle l’enfant

L’espoir

Que le soleil s’attarde

Dans cette fin d’après-midi

Où, tambour battant

S’en va l’été

Hautainement monté

Sur la croupe d’une dent-de-lion

 

Vers la déclinaison il se tourne

Et maintenant qu’est arrivé l’automnal brume

Pour embuer l’aube

Il est à peine un fin filament

Avalant le ressentiment

De ne plus être une flave fleur

Illuminant avec sa splendeur

La rougeoyante aurore

 

Il monte au poitrail du vent

En direction du couvent

Des saisons finies

Il va en un souffle d’enfant

Agrippé à l’espoir

De pouvoir revenir

De la lente voie

Mouvement terrestre

Par le royaume céleste!


(Carmen Cupido)

mercredi 7 septembre 2022

Senectute


Cycle majestueux
Où le plus infime
Se transmute en magnifique astre du jour
Évènement cardinal
Exaltation des petites choses
Dans un temps où le temps glisse sur moi
E tous mes chemins convergent
Lente, lentement
Vers le point du souvenir
Où je soutiens (illusoirement)
Ma splendeur d'antan...

Je le sais illusion
Parce que c'est un corpos fatigué
Celui qui maintenant me recueille
Et en voulant me soustraire à la matière
Je me vois dans un interstice où
Le bouts de vie que j'ai tressés
Scintillent comme étoiles au vent
Et s'évanouissent dans la gueule vorace de l'oubli...

La vieillesse est un arrêt
Que, quand prononcé
Défeuille des échos entre les doigts
Des rides et autres peurs
Pénombres qui tombent
Comme un manteau de mort
Sur la chair massacrée
Et tous les poids arqués
Par l'âme haletante...

Toutefois, si docile est la douleur
Dans le déclive que mène à l'éternité
Il n'y aura pas, alors, de frayeur
Mais de la tranquillité
Dans le placide dépérissement
Si seul le corps fané tombe dans la terre profonde
Mais ses bourgeons fleuriront le monde...

Je suis la somme des rêves que j'ai rêvés
Je suis toutes les fois que je suis tombé et me suis relevé
Les instants d'amour de perdition
Un peu de désamour malédiction
Les enfants dont j'ai accouché
Les larmes que j'ai versées
Quand j'ai ri ou pleuré
Je suis les liens que j'ai tissés
Fléaux mille; mille orations
Agonies et peut-être résurrections
Successives d'âmes anciennes...

Dans l'épilogue de ma vie
Quand, donc, arrivera l'instant
Et que dans le bref flagrant 
L'au-delà m'effleure la peau
Et l'imperturbable Azraël
Dans l'olympe me pousse
Je tomberai digne; je tomberai reconnaissante
Telle la feuille de l'arbre détachée
Qui virevolte dans l'air
Vers son repos final!

(Carmen Cupido)