Il neige.
À la lisière du Printemps
Le jour se couvre
D'un manteau blanc.
L’hiver se plaît ; le froid s’étend.
Il neige.
Le feu s’allume
Et au coin de l’âtre,
Le jour file
Encore et toujours
Son fil hivernal.
Il neige.
Le soleil, endormi,
Se repose dans son sommeil hiémal
Dame nature, affaiblie,
Le suit dans son lit.
Il neige.
Les clochettes
Perceuses de Neige
Trop engourdies
(Ne sentant pas venir l’équinoxe)
Sous terre se blottissent
Les unes contre les autres
Il neige.
Face à l’ennemi
À la cape opaline
Les Magnolias embryonnaires
Battent en retraite.
Il neige.
Seul l’air du vent
Lamente les cris
Des enfants
Les arbres nus
Et les pépiements
Oubliés des oiseaux.
Il neige.
Et depuis ma fenêtre
Je vois tomber les flocons
Couleur virginal
Ils viennent tâcher
De leur encre glaciale
Mon poème vernal.
(Carmen Cupido)
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