Il y a des jours couleur morosité
Où les heures ne sont que des pourpres fleurs
Hurlant au vent toute leur acescence
Et leur habituelle ténacité, aux cris égosillés
Tombe, à moitié meurtrie, dans l'atonie du silence
Il y a des jours qu'on porte sur nos épaules
Comme un pesant poids, scabreuse coupole
Qui plombent nos pieds et enfoncent nos têtes
Et sous ce dôme, dominés nous sommes
Par la funeste mélancolie ambiante
Il y a des jours qui nous oublient
Dans la position fœtale du désenchantement
Où nos âmes et leurs aigus chants
Entre doigts glissent, doucement, tel des cygnes blancs
Qui glissent, tristes, mais majestueusement
Il y a des jours qui nous emmènent au bout de nous-mêmes
Montés au dos de comètes indomptés
Les étoiles nous frôlent alors de si près
Perçant, sans aucune peine, toutes nos mortelles misères:
Ces papillons noirs que virevoltent dans nos yeux.
(Carmen Cupido)
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