jeudi 27 septembre 2018

Blessures opalines


Ne me cherchez plus
Au fond de mes yeux
Je ne suis plus
Qu’un rêve brumeux
Qui gît au fond de moi
Une ombre difforme
De l’être que j’ai voulu être
Mais que je n’ai jamais été

Sous cette terre qui m’enterre
Je ne suis qu’un perce-neige qui s’oublie
Sous son tombeau blanc ensevelît
Son corps frêle à moitié engourdît
N’a plus la force de tirer sur ses racines
Et mille et une blessures opalines
Glacent son cœur, qu’à petit feu, se meurt

La fleur lentement s’éteint
Sa tige a inexorablement perdu son chemin
Dans les profondeurs du gosier vorace de l’hiver

Tout au fond de sa torpeur, une douceur printanière, inconsolable, erre…

Inconsolable, erre.

(Carmen Cupido)

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