vendredi 7 avril 2017

La Poétesse et la Mer


Viens,
Oh grand bleu
Dans l'antre de mes yeux
Et emmène-moi au loin
Mon rêve
Se niche déjà
Au creux de tes mains
Et moi, je me jette éperdument
Dans tes bras

Viens,
Et emmène-moi au large
Sur la croupe de ta vague
Galopons-y vélocement
jusqu'à l'azur fort reluisant
Montre-moi donc cet autre monde
Que la magie (encore) inonde
D'enchantement

Si,
À la fin du voyage
De ce chemin d'aérien halage
Tu vois que le vertige me prend
Dépose-moi gentiment
Sur ton flanc d'ouateuse écume
Ton lit de blanches plumes
Où mon âme à nue en mots se muera
Goutte à goutte, le silence se diluera
En mille et un poèmes
Or naïfs, or bohèmes
Qui s'en iront, enfiévrés
Traverser de pair en pair
L'horizon de papier
Et tel des troubadours
Déclameront la belle histoire d'amour
De la Poétesse et de la Mer...

Et, tandis que la poésie se couchera; La page blanche, elle, attendrie, lui sourira!

(Carmen Cupido)

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